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Été 2023 : Les rendez-vous

Publié le 1 juillet 2023

Fuck me au Festival Paris l’été

Révélée en Europe avec l’explosif Fuck me, Marina Otero est l’une des figures théâtrales de la scène alternative argentine. Elle développe depuis maintenant plusieurs années une recherche basée sur sa propre vie, mêlant autobiographie et fiction, dans des créations hors normes où son corps est toujours mis à l’épreuve. Écrit depuis son lit d’hôpital où elle était dans l’attente d’une opération de la colonne vertébrale, Fuck Me est une réponse vitale à cette l’immobilité douloureuse. N’ayant plus les capacités de danser, elle substitue son corps avec celui de cinq hommes dénudés qu’elle dirige comme des extensions corporelles d’elle-même sur scène. Entre documentaire et fiction, elle expose à cœur ouvert son histoire familiale, son rapport aux hommes et fait de son corps blessé l’objet d’une performance furieuse et exaltante. Marina Otero présente Fuck me du 19 au 22 juillet au Festival Paris l’été. 

Corps sonores au Festival d’Avignon

Corps sonores est une installation à la croisée de l’art vivant et du soin. Pensée par le danseur et masseur Massimo Fusco, cette expérience immersive engage physiquement les participant·es qui, installé·es sur de grands coussins, sont à la fois touché·es par les vibrations d’un bain sonore, par des paroles entendues au creux de l’oreille, par la possibilité d’un massage et celle d’être témoins d’une danse. Dans un espace partagé, la dimension chorégraphique met ici en circulation intimité et tissu collectif, pour un moment où le corps est au cœur des attentions. Corps sonores est présenté du 10 au 20 juillet à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, avec les Hivernales – CDCN d’Avignon.

SCREWS au festival Les Tombées de la Nuit

Formé en danse et en arts du cirque, Alexander Vantournhout développe depuis déjà plusieurs années un travail hybride à la confluence des disciplines. Puisant dans de multiples influences, sa pratique explore la relation entre le corps et l’objet à travers de nouvelles possibilités physiques, repoussant les limites de la gravité et du mouvement. Avec sa pièce SCREWS, il approfondit le concept de « corps augmenté » à travers une succession de performances in situ et déambulatoires aussi bien virtuoses que ludiques. SCREWS est présenté les 8 et 9 juillet au festival Les Tombées de la Nuit.

W̶E̶L̶COME au Festival de la Cité

Depuis plusieurs années, Joachim Maudet développe une recherche sur la relation/dissociation du corps et de la voix. Avec sa nouvelle création W̶E̶L̶COME, le chorégraphe imagine un trio burlesque et propose une traversée physique et sonore, où corps et voix se dissocient grâce à la magie de la ventriloquie. Impassibles, les yeux grands ouverts fixant le public, trois êtres décalés glissent d’une situation à l’autre, traversés par des narrations soufflées, des vibrations imagées et autres sonorités-paysages. Entre déviation de l’adresse et trouble de la projection, cette parole invisible fascine par l’imaginaire et le pouvoir de transformation qu’elle offre sur les corps. W̶E̶L̶COME est présenté les 5 et 6 juillet au Festival de la Cité.

Neighbours au festival Julidans

Neighbours s’inscrit dans le sillage d’un duo interprété par les danseurs Rauf « RubberLegz » Yasit et Brigel Gjoka dans A Quiet Evening of Dance (2018) de William Forsythe. Le premier est un ancien breakers, le second est formé au classique et adepte des techniques d’improvisation. Ensemble, poussés par Forsythe à poursuivre leur collaboration, ils tressent leurs pratiques et leurs cultures pour édifier une pièce au rythme haletant où chacun brille par sa singularité. Neighbours est présenté les 3 et 4 juillet au festival Julidans.

O Samba do Crioulo Doido au festival Impulstanz

Dans les années 2000, la société brésilienne est traversée par plusieurs mouvements sociétaux et élans libertaires. Dans un moment de ferveur démocratique suite à la victoire historique de la gauche, incarnée par Lula da Silva, le chorégraphe Luiz de Abreu crée en 2004 le solo O Samba do Crioulo Doido. La pièce met en scène et cristallise les problématiques de cette époque : la représentation du corps noir dans la société, l’héritage de l’esclavage, les questions postcoloniales ou celles liées à la sexualité dans une pays en proie aux relents racistes et homophobie. Si cette pièce est désormais considérée comme un classique du répertoire de la danse contemporaine brésilienne, la remonter aujourd’hui relève toujours d’un acte militant et de résistance. O Samba do Crioulo Doido est présenté le 17 juillet au festival Impulstanz.

Infinité au Festival d’Avignon

Comment le geste et le corps sont-ils porteurs de tous nos êtres ? Pour les trente ans de sa compagnie, le chorégraphe Yvann Alexandre envahit des lieux non dédiés à la danse avec Infinité, un duo caméléon à chaque fois renouvelé et adapté à son espace de jeux. Sillonnée de références, de signes et de gestes convoqués du passé et des répertoires endormis de la compagnie, Infinité ne se veut pas une célébration ni un florilège de ce qui s’est écrit durant ces trente dernières années mais comme un voyage en abstraction qui célèbre l’interprète. À travers une écriture généreuse pleine d’élan et de lutte, le chorégraphe explore les notions d’altérité et d’«être ensemble». Infinité est présenté du 10 au 20 juillet aux Hivernales – CDCN d’Avignon.

Water, l’atterrée des eaux vives au far° fabrique des arts vivants Nyon

Puis-je réellement connaître cet autre en face de moi ? Quand suis-je un autre pour moi-même ? Comment je m’y relie et comment j’y suis reliée ? Dans son travail, Castélie Yalombo sonde le spectre de l’Altérité et interroge les manières de se relier à l’autre. Avec son solo Water, l’atterrée des eaux vives, la danseuse et chorégraphe explore la question du regard de l’Autre, des a priori de nos projections et perceptions des corps racisés. Water, l’atterrée des eaux vives est présenté les 16 et 17 août au far° fabrique des arts vivants Nyon.

Photo Fuck me © Maca De Noia.