Publié le 3 février 2020
Génération(s) #5
Impulsé par la Nouvelle scène nationale de Cergy rebaptisée Points Communs, la 5e édition de Génération(s) continue de mettre à l’honneur une jeune génération d’artistes à travers des pièces qui reflètent les grandes questions auxquelles est confrontée la jeunesse. Du 6 au 8 février, plusieurs spectacles rythmeront cet intense week-end : le collectif (LA)HORDE mêle danses traditionnelles de Géorgie et musique techno dans Marry me in Bassiani et le chorégraphe flamand Jan Martens livre un plaidoyer fervent pour la diversité de genre dans Passing the Bechdel test en mettant en scène un ») groupe de jeunes interprètes qui analysent et interrogent les questions du genre et de la sexualité. Marion Siéfert présentera quant à elle Pièce d’actualité n°12 : DU SALE !, un double portrait aussi brutal que sensible de la danseuse hip-hop Janice et la rappeuse Laetitia, deux jeunes femmes incandescentes que la metteuse en scène révèle avec brio.
Archives de spectateurs
Si le Centre National de la Danse à Pantin est connu pour être un lieu de spectacles, de cours et de recherche, peu de gens savent que dorment dans ses sous-sols des milliers d’archives consultables. Dans une optique de valorisation de son patrimoine, la médiathèque du CN D organise régulièrement des expositions à partir de ses fonds d’archives, comme en témoigne Lucinda Childs, Nothing Personal 1963-1989 en 2016 ou Marius Petipa, étoilement d’une œuvre en 2018. Du 22 janvier au 22 février 2020, le CN D présente entre ses murs Archives de spectateurs, une exposition qui met à l’honneur l’expérience et la singularité du regard du·de la spectateur·rice. Imaginée par Laurent Sebillotte (Directeur de la médiathèque du CN D), cette exposition compile des courriers, des carnets intimes, des notes de travail, dessins, comptes rendus écrits ou encore des documents audiovisuels provenant d’une trentaine de fonds d’archives et collections particulières conservés au CN D.
Temps fort danse au Théâtre de la Bastille
Pour la 3e année consécutive, l’Atelier de Paris / CDCN et le Théâtre de la Bastille s’associent et signent une programmation commune. Du 24 février au 7 mars, plusieurs spectacles de danse rythmeront donc la programmation du Théâtre de la Bastille. Évoquant les danses paysannes auvergnates, les revendications éco-féministes et un riche imaginaire formel, Madeleine Fournier présentera son tout premier solo Labourer, performance hybride et rêveuse qui nous emporte au creux des méandres de son inconscient. Le duo portugais Sofia Dias et Vítor Roriz présentera dans Ce qui n’a pas lieu, une exploration des relations entre le verbe et le geste, les points de contact ou d’achoppement, afin de révéler ou non la force symbolique de la parole. À l’aide d’un protocole mêlant texte, langage, mouvement selon des algorithmes qui laisse également une place à l’aléatoire, le binôme franco-américain Liz Santoro et Pierre Godard présenteront leurs deux dernières créations Maps et Stereo et la danseuse et chorégraphe Olivia Grandville présentera la pièce À l’Ouest, fruit d’un un voyage initiatique au cœur des réserves autochtones du Canada et d’Amérique du Nord.
Focus Christos Papadopoulos
Étoile montante de la danse contemporaine européenne, le chorégraphe grec Christos Papadopoulos décortique dans son travail les secrets et les mécanismes du temps, aussi bien dans notre environnement naturel que dans notre société. Le Théâtre de la Ville lui consacre un focus en programmant ses deux pièces Elvedon et Ion au Théâtre des Abbesses à Paris du 19 au 24 février. Dans Elvedon créé en 2016, il prenait appui sur Les Vagues de Virginia Woolf pour déplier l’instant et creuser le temps. Dans sa dernière création Ion, il développe sa recherche autour de la répétition du mouvement collectif, comme pour étudier plus profondément ce qui rassemble les individus. Poursuivant ses expériences autour de l’unisson et de la choralité, sa création Opus, qui sera présenté en ouverture du festival Ardanthé à Vanves le 29 février, tend à révéler la force chorégraphique qui réside au cœur de L’Art de la fugue de Jean-Sébastien Bach.
Sur les bords #2
Après un premier rendez-vous réussi, le T2G – Théâtre de Gennevilliers accueille une nouvelle édition de Sur les bords le temps d’un week-end (du 28 février au 1er mars) avec une programmation audacieuse et réjouissante. Marion Duval et Luca Depietri y présenteront leur performance hors-normes Cécile, traversée euphorique de la vie de son interprète Cécile Laporte, militante aux vies multiples. Troisième volet de la saga Fire of Emotions, Pamina de Coulon y présentera Palm Park Ruins, performance discursive engagée et salutaire qui interroge notre rapport à l’environnement et notre manière de nous l’approprier. Au programme, plusieurs performances jouées en continue dans les espaces du théâtre ponctueront le week-end : Ann Lee de Tino Sehgal, avatar digital extrait d’un manga japonais qui s’affranchit de la 2D du cinéma pour rencontrer le public ou encore O Universo nu de Célia Gondol, chœur performé à cappella inspirés des banques de données sonores de la Nasa.
Festival Artdanthé
Chaque saison, depuis plus de 20 ans, le festival Ardanthé au Théâtre de Vanves est un rendez-vous essentiel pour la danse et la création contemporaine. Du 29 février au 21 mars, cette nouvelle édition fait à nouveau la part belle aux artistes confirmés de la danse ainsi qu’à l’émergence. Plus de 30 événements sont au cœur de cette nouvelle édition : Marion Siéfert et Betty Tchomanga présenteront respectivement Le Grand Sommeil et Mascarades, deux solos féminins qui tentent de représenter sur scène le trouble de l’identité et qui questionnent la dualité du corps partagé entre plaisir et performance physique. Les Italiens Ginevra Panzetti et Enrico Ticconi dépoussièrent et tordent la dualité de la figure de l’arlequin dans Harleking et le duo Marie-Caroline Hominal et François Chaignaud s’emparent avec vigueur du hula hoop comme symbole de libération sexuelle dans le fiévreux Duchesse. Première danseuse à avoir rendu public le harcèlement sexuel dont elle était victime au sein de la compagnie de Jan Fabre, Tabitha Cholet présentera Libération, un solo autobiographique qui critique l’abus de pouvoir et le sexisme dans la danse.
Photo © Marc Domage / À l’Ouest d’Olivia Grandville
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Old Masters, La Maison de mon esprit
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